[résumé par Women in Games France, 2020]
En fin d’année 2020 a paru le rapport de l’Observatoire étudiant des violences sexuelles et sexistes dans l’enseignement supérieur. Avec une baisse de 6% du nombre de femmes diplômées de la tech en France, la prise en compte de ces chiffres est essentielle pour que les femmes et personnes issues de groupes sous-représentés puissent se sentir en sécurité dans les établissements d’enseignement supérieur.
Nous proposons quelques-unes des données majeures de ce rapport, que vous pouvez trouver ici :
Rapport VVS 2020 – texte complet
Rapport VVS 2020 – version simplifiée
- 9924 répondant·es, femmes, hommes, personnes transgenres et non-binaires. Cela inclut également des étudiante·s internationaux. Le questionnaire, non-institutionnel, a été créé par des étudiant·es (ce qui semble favoriser la diffusion du questionnaire et la participation des répondant·es).
- Les données principales sont tirées des réponses données par les personnes se déclarant hommes et femmes, soient 9624 personnes (les autres personnes concernées apparaissent en analyse complémentaire, en fonction de l’hypothèse que le peu de réponses de leur part pourrait signifier que personnes transgenres et non-binaires sont particulièrement touchées par ces violences). Dans ces répondants, 76% de personnes se déclarant femmes, 24% se déclarant hommes.
- 1 étudiant·e sur 5 ne connaît pas la distinction entre agression sexuelle et harcèlement sexuel.
- 71% des répondant·es considèrent que le contexte culturel de leur établissement n’est pas égalitaire par rapport au genre (plus le niveau d’étude est élevé plus la perception du caractère inégalitaire est forte, 79% des étudiant·es de 5e année considèrent que les traditions de leur établissement sont sexistes). Les écoles d’ingénieurs sont perçues comme les plus inégalitaires, (par exemple, 5% seulement des étudiant·es internationaux en école d’ingénieur trouvent leur école égalitaire à l’égard du genre)
- Au cours de leurs études, 58% des répondant·es ont été témoins ou victimes de violence verbale, 48% de contact physique non-désiré, 40 % de propos LGBTQI + phobes. 9% ont été témoins ou victimes de viol. Les faits sont majoritairement commis par des étudiants de genre masculin.
- Les causes : pour 20%, l’effet de groupe et la pression pour s’intégrer, pour 18%, l’impunité des personnes ayant commis ces actes, pour 18%, l’alcool, pour 18%, l’éducation des étudiants.
- 1 étudiante sur 10 a été victime d’agression sexuelle, 1 sur 20 de viol.
- Seuls 11% des victimes ou témoins informent leur établissement des violences sexuelles et sexistes, 22% disent que ça ne sert à rien.
- parmi les répondant·es, 0,47% de personnes non-binaires, 0,08% de personnes transgenres (sur la base de leur déclaration). 1 personne non-binaire ou transgenre sur 2 a été victime de violence LGBTQI+phobes (contre 1 personne cisgenre sur 20). Ces agressions viennent également trois fois plus souvent du corps enseignant (39%, contre 13% pour les personnes cisgenres)
- Pour remédier à cette situation, les étudiant·es proposent, à 13%, des actions de communication, 12% des actions de prévention, dans les associations et durant les soirées. 12% plébiscitent un accompagnement juridique, 11% un accompagnement médical et psychologique, 9% des cours de self-défense, 9% la mise en place d’une cellule psychologique, 8% un service d’accompagnement post-soirées.